mardi 17 novembre 2015

Spécial Investigation : Le Quotidien de la Police de la Mode



 

 

   Il n'est que 4h53 lorsqu'une sirène stridente résonne à travers les quartiers de la Police de la Mode, réveillant dans un seul et même sursaut les agents spéciaux qui y dormaient. Avec des gestes rendus vifs et précis par l'habitude, Adriana, Capitaine des opérations, se dirige vers le poste de commande et établit la communication avec le Ministère de la Mode, le tout avant même que ses soldats aient eu le temps d'enfiler leurs créoles.




- Très bien, mon Général, acquiesce-t-elle en notant les détails transmis par son supérieur via le moniteur.
- Nous comptons sur vous, Capitaine. Cristina bénisse votre dressing.
- Cristina bénisse votre dressing, mon Général.

Adriana salue, puis coupe la communication, laissant l'image du général disparaître de l'écran dans une nuée de paillettes. Elle se tourne vers son unité, composée de douze jeunes femmes. Entraînées à gérer les crises et les états d'urgence vestimentaire, elles se tiennent actuellement au garde-à-vous, devant des lits faits au carré, et attendent les instructions de leur chef.

Cette dernière jette un coup d’œil à sa montre, puis éteint la sirène qui n'avait pas cessé de retentir dans le baraquement.
 - Une minute et 23 secondes, mesdames, constate-t-elle en passant devant le rang serré   formé par son équipe. BERTHA, travaillez-moi ce teint !!! s'exclame-t-elle soudainement en se tournant vers la fautive. Nous avons perdu assez de temps comme ça. L'information vient de tomber : une Bimbo a été aperçue salissant les rue de notre belle Capitale, en y portant un collier et des boucles d'oreilles assortis et... du fard à paupière bleu ciel !
Un frisson d'effroi s'empare de la brigade d'élite alors que les mots du capitaine s'abattent dans un silence assourdissant. Les soldats s'efforcent de rester stoïques, mais il existe des abominations auxquelles on ne s'habitue jamais. L'équipe se met en route sans plus tarder, embarquant dans le véhicule que le gouvernement a mis à sa disposition - le modèle Camions de Pompiers d'une Mini Cooper - et fonce, lumière et sirènes hurlantes, vers le quartier où a été aperçue la présumée Bimbo.





 Une fois sur place, l'affaire est réglée en quelques minutes à peine. La Bimbo, facilement identifiable, est interpelée en pleine rue. Quand elle comprend ce qui lui arrive, elle tente de fuir, mais il est trop tard : deux des soldats lui passent les menottes-créoles, tandis que son sac à main est fouillé sous l’œil sévère du Capitaine. Le bilan est lourd : du rouge à lèvres rose fluo, un agenda à fleurs, une paire de leggins... Assez pour la faire plonger. Alors que la coupable est conduite au Bureau des Crimes de la Mode pour un interrogatoire plus poussé, le Capitaine reçoit un autre appel de son Général, lui signalant un autre attentat au bon goût dans la Capitale. Et dire que la journée ne fait que commencer...









 Et pour vous chers téléspectateurs, les archives secrètes des forces spéciales:









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